Cela fait plusieurs jours que j'essaie de réfléchir à demain, quand on sortira de cette période de confinement. Dans quel monde vivrons-nous? Quelles leçons tirerons-nous de tout ça? Quelles mesures prendra-t-on chacun dans nos vies pour conserver les bonnes choses et éviter les erreurs du passé?
J'avais commencé à écrire quelques mots sur le bien-être retrouvé à la maison grâce à ce calme imposé, ne plus devoir courir après le temps, juste se poser et profiter de cette parenthèse forcée. Puis, le temps passant, cette pause a commencé à générer du stress (financier principalement) et des angoisses pour mes proches.
Même si j'éprouvais un réel plaisir à observer les bourdons dans mon jardin, à télétravailler aux côtés de mon mari, à voir les enfants s'extasier de plaisir en jouant avec nos 2 petites poulettes arrivées juste au démarrage du confinement... (et je vois une tonne de choses positives liées à cette période...), je me suis sentie, petit à petit, rattrapée par la réalité en dehors de mes 4 murs: des médecins et infirmiers se battant pour la vie au détriment de la leur (sans matériel adéquat parce que des politiciens ont géré la situation de manière "étonnante"), des malades qui tentent de survivre couchés sur le ventre dans des hôpitaux bondés, des enterrements en solo (ou quasi) avec des croquemorts en combinaison Covid, des vieux confinés dans des homes sans visiteurs, de la violence intra familiale en croissance, des fermetures d'entreprises entrainant des chômages techniques temporaires voire...définitifs, des restos et magasins fermés mettant beaucoup de gens dans des situations précaires, des sans-abris et des migrants toujours dans la rue, et j'en passe...
Je suis une privilégiée...
Et je m'en rends bien compte.
Beaucoup d'entre nous n'ont pas cette chance. Heureusement, je vois naitre un tas d'initiatives solidaires autour de moi: des personnes qui fabriquent gratuitement des masques en tissu pour les hôpitaux, des applaudissements tous les soirs à 20h pour supporter les équipes médicales, des voisins qui mettent des petits mots sur leurs poubelles pour remercier les éboueurs, des profs qui envoient des messages de soutien et des blagues à leurs élèves, un réseau de soutien pour des restos obligés de fermer, des annuaires de boutiques et de services en ligne pour aider les indépendants, des gens qui offrent leur temps pour aller faire des courses pour les personnes isolées ou pour accompagner les jeunes dans leurs apprentissages perturbés (via FaceTime &co), des voisins qui vendent leurs oeufs et leurs légumes à petits prix, des gens qui mettent des formations en opensource, qui créent des histoires à écouter gratuitement pour les petits, des enfants qui envoient des dessins dans les homes... et j'en passe...
J'en rêvais depuis longtemps de ce monde meilleur où l'on serait attentif aux autres et à notre environnement. Je désespérais de le voir un jour évoluer. Et aujourd'hui, les prémices en sont visibles. Je suis tellement heureuse de voir toutes ces initiatives se créer et j'ai envie que cet état d'esprit se propage. Je pense qu'il y a beaucoup de questions à se poser avant de reprendre notre vie là où on l'a laissée le vendredi 13 mars 2020. Cette période est propice à la réflexion. Faisons nos constatations, rêvons de ce qui pourrait être mis en place pour y arriver. Ne replongeons pas tête baissée dans nos travers. Un monde plus humain doit émerger de ceci. Pourquoi ne pas laisser vos vos commentaires ci-dessous? Parlez-moi des initiatives positives que vous avez vu fleurir, de vos expériences constructives, de vos rêves ou propositions pour un monde meilleur! Combien sommes-nous à vouloir réellement changer la direction de ce monde? Lucie
Envoyer un commentaire